Nous terminons ce printemps l’inventaire des zones humides lancé en 2018 sur les 40 communes du Haut Bassin de la Loire (Loire et affluents au sud-est du Puy-en-Velay). Objectif : connaître leur localisation pour préserver l’existant et restaurer les zones humides les plus dégradées !

Les résultats de l’inventaire des zones humides du Haut Bassin de la Loire

L’inventaire a permis de cartographier environ 2 400 hectares de zones humides, soit 4 % du territoire. La concertation avec les différents acteurs (maires, agriculteurs, forestiers) touche à sa fin : les derniers ateliers d’échange et de restitution autour des résultats ont eu lieu le 10 mars dernier à Coubon et au Monastier-sur-Gazeille. Ces réunions ont dévoilé un bilan positif : environ 65 % des zones humides sont en bon état de conservation, démontrant le caractère préservé du Haut Bassin de la Loire grâce à des pratiques en majorité respectueuses de ces milieux.

Participez à la finalisation de l’inventaire !

Les cartes communales localisant les zones humides inventoriées sur le terrain par le CEN Auvergne sont disponibles dans chaque mairie et en ligne sur notre site internet . Une fiche d’observation permet de transmettre des remarques jusqu’au 31 mai à Delphine Bénard, en charge du projet. Des visites conjointes de terrain seront proposées courant mai aux personnes qui le souhaitent afin d’affiner le contour de la zone humide pour laquelle une fiche d’observation aura été envoyée. Une fois ce travail achevé, des atlas seront fournis à toutes les communes et les données rendues publiques.

A quoi sert l’inventaire des zones humides ?

• A connaître leur localisation pour les préserver : les zones humides constituent des atouts majeurs face au changement climatique. Ce dernier se traduit localement par une augmentation des événements météorologiques extrêmes dont nous subissons les conséquences : crues, sécheresses, inondations, etc. La présence de zones humides rend de nombreux services gratuits à la société : stockage de l’eau, maintien des niveaux dans les rivières et les nappes d’eau potable pendant les périodes sèches, réduction de l’impact des inondations, stockage du carbone ou encore garantie d’une ressource de qualité par leur capacité à filtrer et épurer l’eau. Enfin pour les agriculteurs, les milieux humides peuvent fournir une ressource fourragère qui manque pendant les périodes de sécheresse.
• A être intégrées et prises en compte dans les documents d’urbanisme, comme par exemple dans les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). C’est déjà le cas pour celui du Pays de Cayres-Pradelles, validé en 2019. Au-delà des aspects indispensables de sensibilisation, Alain Robert, président de la commission Aménagement - Espace rural et agriculteur sur le territoire concerné y a vu un enrichissement de la réflexion sur l’aménagement du territoire en accord avec les impératifs agricoles. Prochainement, c’est la Communauté de Communes Mézenc Loire Meygal qui intégrera les résultats de l’inventaire à son PLUi.

L’inventaire réalisé par le CEN Auvergne s’inscrit dans le cadre :

> Du contrat territorial du Haut Bassin de la Loire : outil de l’Agence de l’eau Loire Bretagne, le contrat territorial, d’une durée de 5 ans, permet d’établir un diagnostic et de définir des actions de préservation ou de restauration des milieux. Le contrat territorial du Haut Bassin de la Loire est porté par l’EPAGE Loire Lignon (ancien SICALA).

> Du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Loire Amont.