2ème round de travaux de restauration sur le marais de Grandville !
Du 12 au 14 mars, le marais de Grandville a fait l'objet pour la deuxième fois de travaux pour pérenniser l’installation de vaches écossaises et ainsi favoriser la Bécassine des marais. Trois agents du Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne et onze lycéens du Lycée agricole de Rochefort Montagne ont participé à ce chantier.
Le marais de Grandville, un site propice à la Bécassine des marais
Espèce devenue rare avec la disparition de ses habitats, la Bécassine des marais fréquente des marais détrempés et pâturés. Cet oiseau de passage profite ainsi des prairies inondées pour se nourrir et se reposer d’août à avril, lors de leur passage en Auvergne. Le marais de l’étang de Grandville, un site de cinq hectares situé sur la commune de Loubeyrat au niveau du bassin versant du Sardon, peut constituer un habitat favorable. Malheureusement sans pâturage depuis quelques décennies, les buissons et les hautes herbes ont petit à petit envahi le site, limitant le retour de la Bécassine des marais.
2018 : les premiers travaux de restauration
Afin d'envisager le retour de cette espèce, le CEN Auvergne (gestionnaire du site depuis 2006) a ainsi déposé en 2016 un projet de restauration auprès de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, avec l’aval de la commune (propriétaire des lieux), l’association locale de chasse et la Fédération départementale des chasseurs. Ce projet concerté a également obtenu le soutien des élèves du lycée agricole de Rochefort-Montagne avec l’organisation en mars 2018 d’un chantier de nettoyage et de débroussaillage sur l’emplacement de la future clôture. Un éleveur de vaches écossaises (appelées Highland Cattle) s’est enfin engagé pour mettre à disposition un troupeau chaque année.
2019 : la poursuite des aménagements
Après un premier pâturage d'Highland Cattle à l'automne dernier, de nouveaux aménagements ont été réalisés en mars. Les travaux ont consisté à couper trois bosquets de saules (2500 m²) et quelques arbres épars pour bénéficier d’une vue d’ensemble sur les cinq hectares du marais. Les bois seront retirés par des chevaux en mai, puis des clôtures durables seront installés dans l’été pour un retour des vaches dans la foulée. L’ensemble des parties prenantes (Commune de Loubeyrat, Fédération des chasseurs, Société de Chasse, CEN Auvergne) en a profité pour faire le point sur la suite des travaux et le projet de réserve de chasse.