Publié le 15/03/2023

Effacement de protection de berges : un article scientifique dans Applied Sciences

Mercredi 15 mars

En 2017 et 2019, nous avons mené deux chantiers d'effacement de protection de berges, sur les sites de Bellerive et l'île des Cailloux à Maringues. Pour quantifier et évaluer les réponses de la rivière Allier à ces travaux de restauration* , l'Université Clermont Auvergne a engagé un suivi en partenariat avec l'Université Paris 1 et Véodis 3D.

 

 

Contribuer à la préservation de la dynamique fluviale de l'Allier

La dynamique fluviale désigne les processus d’érosion, de transport et de dépôt de sédiments exercés par la rivière, lui permettant de dissiper son énergie. Cette dynamique active se traduit par la divagation du lit de l’Allier au sein de sa plaine : elle est garante du maintien en quantité et qualité de la nappe d’eau alluviale, exploitée pour l’alimentation en eau potable. Elle est également le « moteur » de la mosaïque d’habitats naturels du val d’Allier, et ainsi à l’origine de sa riche biodiversité. C’est cette dynamique fluviale qui confère à la rivière Allier son caractère de rivière sauvage. Après un état des lieux des enrochements présents, il s'avère que certains d'entre eux n'ont plus lieu d'être, car mis en place dans le passé pour protéger des enjeux qui aujourd’hui ont disparu. C'est le cas sur le site de Bellerive et de l'île des cailloux, où des expérimentations d'effacement des protections ont donc été réalisées en 2017 et 2019 pour préserver l

De premiers résultats encourageants

Le suivi engagé par l'Université Clermont Auvergne en partenariat avec l'Université Paris 1 et Véodis 3D montre l'efficacité du chantier de restauration sur l'île des Cailloux à Maringues (site 2 sur le schéma), avec localement les résultats suivants :

  • Une réactivation importante de l'érosion latérale et rechargement sédimentaire de l'Allier favorables à sa ressource en eau
  • Une augmentation de la largeur du lit de l'Allier et ainsi de la capacité locale d'écoulement des crues
  • Un accroissement des surfaces de bancs sédimentaires sources de biodiversité.

Sur le site de Bellerive au contexte moins favorable, il faudra attendre plusieurs crues significatives pour mesurer la résilience recouvrée par la rivière. Un grand merci aux scientifiques pour leur implication et particulièrement à Anaïs Arfeuillère et Johannes Steiger de l'Université Clermont Auvergne.

* Travaux et suivis réalisés avec le soutien financier de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Conseil départemental du Puy-de-Dôme et l'Europe.