Sur la commune de Condat-les-Montboissier, lors d'une prospection de routine, des pommiers en fruits ont attiré l'attention de nos bénévoles. Des analyses ADN ont permis de détecter la présence de Malus sylvestris, rare espèce de pommier sauvage européen. Afin de préserver ce site précieux pour la biodiversité, le patrimoine fruitier et les zones humides, nous souhaitons faire l'acquisition de cette parcelle d'un hectare et lançons pour ce faire une campagne de financement participatif !

Qui es-tu " Malus sylvestris " ? 

Le pommier domestique (Malus domestica) que nous cultivons pour ses fruits trouve ses origines en Asie : il a été propagé par l’homme depuis plusieurs millénaires pour ses qualités gustatives. Il ne faut pas le confondre avec le pommier sauvage européen (Malus sylvestris), espèce originaire d’Europe de l’ouest : c’est un arbre plus petit, souvent à tronc multiple et produisant de très petites pommes difficilement mangeables. On le trouve disséminé parfois dans les haies, plus souvent dans des friches ou clairières forestières. 
Depuis une dizaine d’année, la communauté scientifique et certains forestiers se posent des questions sur l’avenir de cette espèce indigène.  Sa discrétion, son faible intérêt économique, en font un végétal rare dont les effectifs réels sont peu connus. Les évolutions récentes des méthodes d’exploitation forestière contribuent à sa disparition. Depuis 2010, des enquêtes ont été conduites pour mieux connaître cette  espèce, sa biologie mais surtout sa répartition grâce à l’étude de ses  caractères génétiques. En Auvergne, les inventaires n'ont permis d'identifier que 15 arbres comme étant Malus sylvestris. Pour le massif du Livradois seulement 2 individus sont identifiés comme tel... Il est temps d'agir !

 Une parcelle apparemment en friche révélant une belle découverte

C'est sur la commune de Condat-les-Montboissier, sur une parcelle d'un hectare semblant dénuée d'intérêt, que des pommiers en fruits ont attiré l'attention de nos bénévoles lors d'une prospection de routine. Dans le cadre des études réalisées depuis 2010, les analyses ADN effectuées sur les feuilles prélevées ont révélé la présence d'un pommier Malus sylvestris ! L’intérêt de cette parcelle, au-delà d’abriter un des rares individu Malus sylvestris, est qu’elle accueille une soixantaine de cultivars de Malus dont les caractéristiques précises restent a déterminer. L’existence d’une telle population est, en soit, un fait remarquable. Une telle concentration est rare : c'est d’ailleurs le seul site de cette nature que nous avons rencontré au CEN Auvergne, depuis le début des prospections fruitières, en 1991 ! 

Et cette parcelle n'est pas intéressante que pour les pommiers : 

• La partie basse est bordée par le ruisseau de La Praderie et constitue le prolongement de la zone humide qui s’ étend en aval, s'inscrivant directement dans les nombreuses actions menées par le CEN Auvergne en faveur de l’eau et des espaces naturels qui lui sont associés ;
• La pointe nord est un boisement spontané de hêtres, aussi quelques pins et chênes avec semis de sapins. Il a été complété d’une plantation de 45 épicéas ;
• Au sud de la parcelle on peut observer une ancienne chaussée bâtie en pierre dont l’origine et les caractéristiques restent à déterminer, ouvrant la voie à un partenariat avec le Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques du Livradois-Forez.

Pour participer à la préservation de Malus sylvestris et nous permettre d'acheter cette parcelle, nous vous invitons à faire un don sur HelloAsso et vous remercions par avance pour votre indispensable contribution !