Publié le 23/09/2022

Un chantier de restauration de la tourbière de Cornes au camp militaire de Bourg-Lastic

Vendredi 23 septembre

Du lundi 5 au mercredi 7 septembre, le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) d’Auvergne mène des travaux de restauration sur la tourbière de Cornes, à Bourg Lastic... un site naturel situé au cœur du camp militaire de Bourg Lastic ! Un chantier mettant en lumière la convention de partenariat entre les deux structures.    

 

Entre le CEN Auvergne et le camp militaire de Bourg-Lastic, un partenariat engagé depuis 2010

Seul camp militaire en Auvergne, le camp de Bourg Lastic s’étend sur trois communes (Bourg-Lastic, Briffons, Lastic) sur 820 hectares. En 2010 et dans la lignée des relations établies au niveau national entre le réseau des CEN et le Ministère des armées, une convention est signée localement entre le CEN Auvergne et le camp militaire de Bourg-Lastic sur 600 hectares. Protégé des activités humaines, le camp est marqué par une forte naturalité, avec en vedette, 80 hectares de zones humides tourbeuses soit le plus grand complexe de tourbière des Combrailles. Les objectifs environnementaux portent sur l’amélioration des connaissances en termes de biodiversité, la préservation et la valorisation des zones humides et cours d’eau, ainsi que la restauration de ces milieux humides dégradés.

​La restauration de la tourbière de Cornes

Du lundi 5 au mercredi 7 septembre, le CEN Auvergne ont mené un chantier de restauration sur la tourbière de Cornes : durant trois jours, les agents de gestion de l’association ont procédé à la coupe d’épicéas situés dans la tourbière. Cette essence, non adaptée aux milieux tourbeux s’est difficilement installée mais couvre une petite surface. Pompant de l’eau, empêchant la lumière d’arriver au sol leur présence est donc néfaste pour la santé de la végétation des  tourbières et la préservation de la ressource en eau. Les agents ont été secondés dans leur action par deux débardeurs à cheval, permettant d’extraire les troncs sans abimer les sols. Outre l’amélioration de la préservation de la ressource en eau, de l’impact positif attendus en termes de biodiversité, ce chantier sera également bénéfique sur la capacité de stockage de carbone sous forme de tourbe ainsi que la diminution du risque incendie sur le site. 

Bilan du chantier

Les trois journées de travail ont permis d’intervenir sur près de 4000 m² de tourbière. Près de 200 épicéas ont été coupés, exportés par les débardeurs à chevaux : quelques arbres ont servi à boucher 10 drains d’une longueur totale de 100 mères. Ce chantier sera reconduit en 2023 pour poursuivre l’action.

Le projet « Préservation et gestion des tourbières du bassin Adour Garonne en Auvergne » est cofinancé par l’Agence de l’eau Adour-Garonne et l’Union européenne. L’Europe s’engage dans le Massif central avec le fonds européen de développement régional.