Publié le 12/07/2018

Coteaux et plateaux secs

C’est un aspect inattendu de l’Auvergne que la présence d’enclaves quasi-méridionales, particulièrement dans les bassins sédimentaires où les climats d’abri les favorisent (seulement 600 mm de pluie par an à Clermont-Ferrand contre 700 mm à Nice !).

Cette végétation rase ou parfois inexistante se développe sur des sols calcaires, volcaniques ou granitiques. Elle est appelée « pelouse sèche ». Elle se développe généralement sur des zones rocheuses de forte pente ou plus rarement sur des zones totalement planes comme sur les plateaux basaltiques. Un cortège d’insectes rares les accompagne et on peut y entendre en été le Hibou petit-duc venu du midi, le Bruant ortolan, l’Engoulevent, la Pie grièche écorcheur...Sur les sols calcaires et volcaniques, cette végétation héberge de nombreuses plantes à consonance méditerranéenne (Chèvrefeuille d’Etrurie, Hélianthème des Apennins, Astragale de Montpellier et diverses orchidées) formant des ensembles très colorés au printemps. On y découvre des plantes rares, comme la Gagée de Bohème, l’Aster amelle, l’Epilobe à feuilles de Romarin, la Trigonelle de Montpellier ou de nombreuses orchidées protégées. Sur les coteaux granitiques, les pelouses sèches sont moins diversifiées en plantes. Cette végétation peut se mélanger avec des zones de landes basses à Callune ou à Bruyère.

Le CEN Auvergne a publié en 2022 cette brochure sur "La nature côté soleil, les milieux thermophiles auvergnats : un atout pour nos territoires" qui propose un tour d'horizon de ces milieux, en soulignant leur importance dans le cadre du changement climatique. En effet, ils abritent déjà probablement les arbres et plantes qui constitueront la végétation de l'Auvergne dans quelques dizaines d'années, quand le climat de Clermont-Ferrand sera devenu semblable à celui du Montpellier des années 2000.