Emissions de carbone & contribution volontaire
Nos modes de vie personnelle et nos activités professionnelles contribuent à produire des gaz à effet de serre (principalement du dioxyde de carbone). Si la réduction de nos émissions doit impérativement rester la priorité, une forme d'atténuation carbone volontaire peut être recherchée via une contribution financière à des programmes de protection & de restauration de milieux naturels qui jouent un rôle avéré de puits de carbone !
Préserver et restaurer certains espaces naturels tels les tourbières, les forêts ou les prairies naturelles assure la préservation à long terme de stocks naturels de carbone dans les sols et dans la biomasse, améliore la captation (flux) tout en ayant des effets positifs pour la biodiversité, pour l'eau et les paysages. C’est le sens des solutions fondées sur la nature promues par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature - UICN - qui apportent des réponses positives aux défis sociétaux de demain (climat, santé, alimentation, ressource en eau…) en valorisant les services rendus par les écosystèmes.
Comment calculer son impact carbone ?
Les émissions carbone liées aux déplacement peuvent être estimées par certains calculateurs comme celui de MyClimate ou celui de Carbonfootprint ou via les transporteurs aériens et la SCNF qui fournissent directement ces indications.
Des calculateurs d’empreinte carbone disponibles sur Internet peuvent permettre d’intégrer dans le calcul l’ensemble des composantes telles que déplacements, chauffage, alimentation, services…
En ce qui concerne les entreprises, elles sont de plus en plus nombreuses à engager des démarches d'évaluation et des plans de réduction de leurs émissions de Gaz à Effets de Serre (GES), incluant le CO2, au titre de leur RSE. La réduction des émissions de GES doit rester la priorité, mais la mise en place de solutions de compensation volontaire via les espaces naturels peut être une démarche complémentaire vertueuse.
Une contribution volontaire, hors label bas carbone
Le ministère de la transition écologique a mis en place un label spécifique, le Label Bas Carbone. Aucune méthodologie consacrée à la protection ou la restauration des milieux naturels type tourbières ou vieilles forêts n'existe aujourd'hui au titre de ce label. C'est pourquoi le réseau des CEN, en lien avec celui des PNR, a engagé un travail pour construire de telles méthodologies. En attendant l'aboutissement de ce travail, vous pouvez néanmoins vous engager de manière volontaire auprès des CEN.
Contribuer en Auvergne, sur des actions menées sur notre territoire
Le Conservatoire d'espaces naturels d'Auvergne vous incite à travailler d'abord sur la réduction de vos émissions de GES et vous propose, en complément, des solutions de contribution volontaire carbone mises en place localement, basées sur la préservation et la restauration des milieux naturels et de la biodiversité sur nos territoires. Ces actions apportent toutes les garanties dans le temps et au plan comptable et fiscal.
Des citoyens mobilisés, des associations et l'Office Français de la Biodiversité nous ont fait confiance en contribuant volontairement à des projets de protection très concrets. Vous pouvez également vous engager.
Quel montant verser au regard de ses émissions ?
Pour évaluer le montant de la compensation financière à l'issue du travail de réduction des émissions de GES, il est proposé de s’appuyer sur la valeur de la tonne carbone fixée dans le cadre de la loi sur la transition énergétique pour une croissance verte et corrigée dans le cadre de la loi de finances 2018. Cette dernière fixe ainsi valeur de la tonne de carbone à 44,60 € en 2018, 55 € en 2019, 65,40 € en 2020, 75,80 € en 2021 et 86,20 € en 2022. Ce prix est multiplié par le volume de vos émissions carbone.
Pour l’année 2022, le prix de la tonne de CO2 est donc fixé à 86,20 €.
A quoi vont servir les montants versés ? A vous de décider !
Vous pouvez soutenir :
- le projet Sylvae, réseau de vieilles forêts en Auvergne : contribuez à la préservation durable des dernières vieilles forêts d'Auvergne. Les vieilles forêts ont stocké et captent encore du carbone via les troncs, branches et racines, mais l'essentiel des quantités du carbone stocké se trouve dans les sols forestiers non perturbés. En préservant par l'achat ces parcelles de vieilles forêts, le CEN garantie le maintien des stocks constitués au fil des années mais aussi une biodiversité extraordinaire.
- le réseau des vergers conservatoires : soutenez la plantation d'arbres fruitiers et la préservation des variétés fruitières anciennes au sein des vergers de haute tige que met en place régulièrement le CEN avec les acteurs locaux. Le développement de ces fruitiers de plein vent au sein de "prés vergers" contribue à la captation et au stockage du carbone tant dans la biomasse que dans les sols, mais aussi à la qualité des paysages auvergnats.
- la préservation et la restauration des tourbières : ces zones humides fascinantes sont les championnes du stockage du carbone (jusqu'à 1400 tonnes de carbone/ha). Les tourbières dégradées (en cours d'assèchement) sont à l'origine de fuites importantes de carbone dans l'atmosphère lors de la minéralisation de la tourbe. Restaurer ces tourbières dégradées représente un triple enjeu climatique, biodiversité mais aussi pour la ressource en eau.
Nous vous invitons à nous contacter pour en parler directement !
Comment procéder aux versements ?
Les contributions volontaires sont à réaliser sous forme de dons adressés au CEN Auvergne :
- en ligne via la page dédiée ouverte sur HelloAsso : un menu déroulant (sous vos coordonnées) vous permet de sélectionnier le projet de votre choix ;
- par chèque transmis par voie postale au CEN Auvergne (rue Léon Versepuy - 63200 RIOM) en précisant au dos le projet de votre choix.